Next Station London : Flippant et coloré!

Well, Madge, I’m in a mood to ride the tube, head to Oxfordshire and have a bloody good time!

 

Ahem… Pardon. Il se pourrait que nous nous soyons emportés, et que nous ayons un peu trop canalisé l’esprit londonien du jeu de cette semaine… D’ailleurs alors que ces lignes apparaissent sur l’écran, la température, brumeuse, fraîche, pluvieuse, rappelle justement l’image qu’on a souvent de Londres. Non mais? C’est bien fait, la vie, quand même, hein?

  

Le cœur

Next Station London est un jeu que l’on dit « flip and write » (traduction libre, littérale et appropriée : retourner et écrire). Le but premier du jeu est de construire quatre lignes de métro sous la ville de Londres, en maximisant les interchanges, les centres touristiques, les traverses de la Tamise et les districts de la capitale anglaise. Pour ce faire, on utilise quatre crayons de couleur : un bleu, un rose, un violet et un vert. Ce système n’est pas sans rappeler (ni sans faire frissonner d’effroi) les fameuses lignes de couleur du métro de Montréal… Essentiellement, le joueur qui optimisera le mieux ses lignes remportera la partie et se verra octroyer une licence de conducteur de métro londonien (Mooh et Bibz ne sont pas responsables de tout incident diplomatique survenant des suites d’une tentative de conduire un réel métro londonien).

  

Le look

La facture visuelle, réalisée par l’illustrateur français Maxime Morin, est simple, minimaliste, mais efficace et charmante. Rien ne déborde vraiment des trois couleurs primaires, d’un peu de vert, et bien sûr des sempiternels noir et blanc. Simple, comme je disais. La combinaison que Morin fait du jaune et du rose est parfois un peu criarde, oui, mais rien qui ne soit suffisant pour arrêter d’y jouer. (Nous nous sommes  cependant posé la question à savoir si les couleurs passaient le test pour les gens vivant avec le daltonisme… mmm…)

 

Jeu de société Next Station London

 

Le déroulement de la partie

NS London est simple en apparence : on retourne une carte (flip), puis en fonction du symbole présent sur celle-ci (carré, triangle, cercle, pentagone), on trace une ligne (write) d’une station à une autre. Simple, non? Mmmmoui. Du moins dans le geste.

 

À chaque ronde chaque joueur a un crayon de couleur différente – donc, après les quatre rondes de jeu, tout le monde à la table (2 à 4 joueurs) aura eu la chance de former une ligne de métro de chacune des quatre couleurs. Jusque-là, encore simple. Ça commence à se compliquer lorsqu’on prend en considération les règles de construction des lignes de métro : les lignes ne peuvent se croiser qu’aux stations, une même ligne ne peut revenir une seconde fois à la même station, et il faut toujours poursuivre à une des deux extrémités de la ligne sur laquelle on joue durant la ronde en cours (à une exception près, expliquée ci-dessous).

 

La majorité des cartes du paquet n’affichent qu’un symbole. On y retrouve cependant quelques autres cartes permettant de « contourner » les règles, si on veut. Deux de ces cartes affichent les quatre symboles du jeu, et sont donc considérées comme des jokers, des frimes, permettant aux joueurs d’amener leur ligne en construction vers n’importe quelle station aux alentours (du moment qu’ils respectent les autres règles). Finalement, une carte affiche un symbole différent des autres : c’est la carte d’aiguillage. Comme pour de vrais trains (ou métros, en fait), l’aiguillage permet de prendre une route alternative – on peut donc démarrer un troisième « bout » de ligne sur celle de la ronde en cours, ce qui ajoute à la flexibilité du jeu et donne des possibilités accrues aux joueurs. OUI, on aime la carte d’aiguillage – chacune de ses apparitions était accompagnée à la table d’un geste ou un mot de satisfaction. Et si une carte peut nous faire ainsi réagir, imaginez si on prenait vraiment le métro… (Mooh et Bibz ne sont pas responsables de toute déception encourue si la carte aiguillage ne provoque pas chez d’autres joueurs le même sentiment d’euphorie incontrôlable, encore moins si ladite carte en venait qu’à provoquer des maux de tête ou de l’anxiété. Ben quoi? On ne sait jamais!)

 

Ce qui est donc le plus probable de se produire, c’est qu’on finisse par créer un labyrinthe indécortiquable (ce mot existe, puisqu’il est écrit juste là, et prend moins de lettres que d’écrire « impossible à décortiquer », bon) dans lequel il deviendra de plus en plus difficile d’ajouter des tunnels pour nos deux dernières lignes. Et c’est là toute la beauté de la chose! On cherche à couvrir le plus de districts et de centres touristiques, à traverser la Tamise le plus souvent possible, tout en optimisant les connections interlignes et en répondant aux objectifs fixés en début de partie. Pffff. Rien là!

 

(Si l’adulte que je suis, moi, Mooh, se disait que ce serait chose facile – après tout, le jeu est indiqué comme convenant aux enfants de 8 ans et plus - je me suis malgré tout buté à une complexité surprenante. Bon, oui, j’ai gagné ET perdu des parties, mais je demeure encore surpris de la profondeur sournoise de ce jeu, qui ne dure pourtant qu’un 20-30 minutes. Vous devriez voir les « dessins de maternelle » que mes tentatives de lignes londoniennes ont fait naître. Ouache.)

 

Si on veut pimenter un peu une partie, on peut ajouter des pouvoirs, assignés de façon aléatoires, pour chaque crayon du jeu. Ceux-ci ne peuvent être utilisés qu’une fois par ronde, ce qui fait que leur ajout rend le jeu un tantinet plus imprévisible. Aucun de ces pouvoirs n’affecte les autres joueurs, cependant – NS London est effectivement un jeu « solitaire multijoueur », où chacun fait son petit bonhomme de chem… euh… sa petite bonne-femme de ligne de métro, oui.

 

Cartes spéciales jeu de société Next Station London

 

Le verdict

On nous avait chanté les louanges de Next Station London avant qu’il n’arrive sur notre table. Ce chanteur (ou cette chanteuse?) avait raison : le jeu a un charme presque immédiat, de par la simplicité des actions qu’il demande, et de son nombre somme toute assez restreint de règles. Sa complexité ne vient au joueur qu’après quelques tours, où il ou elle se met à émettre de doux « aaahhhh… » et « hummmm… » pensifs, alors que sur la feuille se dessine lentement des parcours colorés et entre mêlés.

 

La mise en place facile et le temps de jeu très court en font un parfait échauffement en début de soirée de jeu. Et ça se range le temps de crier DERNIER ARRÊT!

 

Nous apprenons à découvrir les jeux Flip and Write (ou Roll and write, Draft and write, et d’autres encore). Vous trouverez peut-être sur ce blogue un Roll and write de notre collection dans un futur proche, d’ailleurs… Qui sait?

 

2 à 4 joueurs

25 minutes 

8 ans +

 

- Bibz et Mooh


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